Et si je vous racontais un bout de mon histoire : Pourquoi j’ai bifurqué ? Comment cela s’est passé ? Ou en suis-je ?

Aujourd’hui, je suis pleinement épanouie dans mon quotidien ! Un quotidien jalonné par de belles rencontres et rempli de découvertes incroyables et d’aventures formidables, je réalise la chance que j’ai saisie !

En corps – Film de Cédric Klapisch (2022)

Comme une frise chronologique non linéaire, je vous propose de suivre mon parcours, parcours que je n’ai vraiment interprété que récemment, surement parce que je me suis autorisée à mieux me connaitre, à lister mes envies, à écouter mes aspirations et à suivre mes intentions.

Au tout début de l’histoire, élève plutôt « forte » en mathématiques, la route universitaire était assez limpide, je deviendrai « ingénieur », car c’est bien ça, non ?! Un chemin classique et confortable s’est ouvert, je l’ai suivi !

De très belles expériences au sein de plusieurs entreprises industrielles et tertiaires, j’ai beaucoup appris (des « à laisser » et des moments « déclics »), et j’ai aussi pu poser ma « patte » et conserver de ces périodes, de très bonnes relations amicales. J’entends encore un grand patron d’usine me dire : « Le projet qui nous attend, il est complexe, alors s’il vous plait, réalisons le dans la bonne humeur », ça résonne encore aujourd’hui, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, mais nous pouvons forcer le bon coté des événements, et tacher de toujours trouver un coté positif (car il y en a un c’est certain) !

J’aime cette phrase : « J’aide la chance, j’ai de la chance »

Près de 27 ans à concilier vie pro et vie perso, lundi, mardi, jeudi et vendredi au taf, mercredi, samedi et dimanche en famille, une charge mentale de dingue, mais un bel équilibre au final ! Des implications ça et là dans des associations, j’avais envie de voir l’envers du décor (faire partie du staff qui organise un mondial de handball, si si), et j’avais cette nécessité d’aider les autres aussi (m’impliquer dans le comité des fêtes du village, organiser des concerts à domicile pour permettre à des artistes de se produire, conseiller une association dans son informatisation…). Ces années étaient très chouettes, et jamais je n’ai regretté ces choix.

Puis les enfants ont grandi et se sont envolés tour à tour dans leur vie, c’est merveilleux de les voir si épanouis. Y a-t-il un lien ou non ? C’est quasi à cet instant que je prends alors conscience de dissonances qui s’installent dans ma vie professionnelle, je ne comprends plus ce monde, je cherche à l’expliquer et à m’expliquer, je recherche une écoute, quelqu’un va bien m’entendre et on va s’entendre !….et bien non, ce n’est pas possible à priori, je m’essouffle et je cristallise de jour en jour ! Jusqu’au jour ou j’ai compris l’incompréhensible, l’inimaginable, c’est moi qui ne veux plus évoluer dans cette communauté, je ne veux plus cautionner des agissements qui ne me ressemblent plus ! Ok, mais comment ?!

Un séisme un soir de décembre, je comprends que je dois quitter ce monde (après 27 années) et chercher celui qui me correspond ! Une vaste utopie me diront certains, mais après tout, à 48 ans, n’est-il pas autorisé à se poser, à s’introspecter, à se (re)découvrir, et surtout à aligner ses valeurs avec sa propre vie ? … j’avais vraiment besoin d’un long temps de réflexion !

Longtemps affectée par les injustices sociales, récemment bouleversée par l’évolution écologique de notre société, j’ai décidé de mettre mes compétences et mes années d’expériences au service de la nécessaire transition écologique et solidaire. Une envie, oui, mais quelle légitimité ai-je à prétendre aider cette cause ? Qui sont les potentiels acteurs de cet écosystème que je ne connais pas ? Vais-je y trouver les valeurs et les personnes qui me ressemblent ? Vais-je me plaire ? Comment pourrai-je tester cette nouvelle vie ? J’ai rapidement conclu à l’idée qu’il fallait que je me forme et que je sois accompagnée, et j’étais aussi consciente que le cadre académique allait me coûter ! Quelle chance, nous y revoilà, j’ai cherché (sur internet) cette recette utopique, et je l’ai trouvée : la formation Nouvelles Voies proposée par l’Institut Transitions !

C’est aujourd’hui la date anniversaire de ma rentrée à Nouvelles Voies, nous étions à l’automne 2022 !

Je démarrais une aventure extraordinaire, celle des rencontres utopiques : des personnes apprenantes partageant la même trajectoire et les mêmes envies, des personnes engagées par millier qui portent des projets solidaires, écologiques, éthiques, conviviaux et surtout plein d’espoir ! Une année à apprendre et à comprendre les enjeux de solidarité complément liés aux enjeux écologiques, une année à être personnellement accompagnée dans mon parcours de reconversion, avec une écoute très forte de mes aspirations et rejets, une année à me connaitre et à me projeter. D’une situation de cadre de l’industrie perdue, je suis devenue une artisane de la transition écologique épanouie, pleinement accueillie et attendue par les structures engagées de l’écosystème lyonnais. Merci à l’équipe pédagogique de l’Institut Transitions !

En septembre 2023, je démarrais un contrat de travail en CDI à l’Institut Transitions, au poste de coordinatrice des partenariats et des évènements. Une coïncidence ? Une opportunité dirons certains ? Je préfère le concept d’alignement des planètes ! J’allais pouvoir apporter mon expérience au sein d’une structure porteuse de projets écologiques et solidaires. Et surtout j’allais découvrir encore un peu plus ce monde qui n’est plus utopique.

2 années très riches ont alors défilées avec plein de rencontres exceptionnelles, des personnes engagées dans leurs vies pro ! J’ai adoré l’humilité et la détermination que porte l’équipe fondatrice de l’Institut Transitions, des personnes brillantes avec des idées énergiques porteuses d’avenir. Un seul exemple pour illustrer mes propos, oser adapter les « ventes » à la capacité financière de la structure qui en a besoin, une évidence, un seul objectif, permettre à chacun de se développer, permettre d’aider sa chance !

« Si tu veux un monde meilleur, il vaut mieux en avoir un échantillon sur toi ! » dixit le crieur de Détours en Tournugeois !

Et puis, comme un enchainement de déclics, j’ai enfin décidé de concrétiser un rêve qui tournoyait dans ma tête depuis très longtemps : créer et gérer un lieu d’hebergement temporaire, rencontrer des personnes et leur proposer un cadre utopique et atypique. Quels concepts allais-je décliner à partir de cette envie ? C’est grâce à la pépinière d’initiatives d’Anciela, un grand merci à Fanny et Lucile, que l’idée du gite Le Grenier du Chêne est née : proposer un gite d’accueil de groupe pour se rencontrer. Pour les familles, les amis, trouver un lieu chaleureux et confortable qui permet les retrouvailles. Pour les associations, leur permettre de se réunir. Mais aussi un gite pour héberger la création, la formation, la transmission, le bien-être, la détente, la sensibilisation, l’émotion … résidences artistiques, plans sur la route, stages de chant, d’écriture, de yoga, séminaires…Toutes les formes d’initiatives engagées, écologiques, solidaires et/ou culturelles seront accueillies avec la plus grande attention, ce sont des projets de cohésion et d’avenir qui m’animent…vous avez vu le film En corps ? Muriel Robin incarne une patronne vibrante d’une résidence pour artistes.

Voilà 3 mois que le gite est ouvert et commence à vivre…c’est un vrai bonheur d’accueillir des familles, des amis, le temps d’un week-end ou d’une semaine ! Ils sont heureux d’être là, quoi de mieux cet échange de sourires et d’émotions fortes !

Pour suivre les aventures du gite Le Grenier du Chêne, j’ai créé plusieurs canaux, choisissez le vôtre !

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